Oui, j’ai eu la chance d’hériter du système pileux de mon père. Depuis le collège, je suis obligée de m’épiler.

Mon dépucelage de l’épilation s’est fait dans un célèbre institut de beauté, à la cire, en présence de ma mère. J’ai envie de dire, heureusement qu’elle était là, sinon je me serais barrée en hurlant (vous imaginez une hystérique de 13 ans en slip avec de la cire plein les jambes ?).

Ensuite j’ai acheté un épilateur. Sans douleur, BIEN SÛR. Qui a déjà vu un épilateur avec marqué en gros sur la boite “AVEC MOI, VOUS AUREZ MAL” ? Ouais, sauf qu’en vrai, je vous jure, c’est des menteurs. Malgré le système de “on met un truc qui fait glaçon pour plus que tu sentes rien”, ben tu sens quand même CHAQUE poil sortir douloureusement de sa tanière. C’est incroyable cette faculté qu’ont les épilateurs à te faire prendre conscience de chaque poil que tu as sur les jambes (ça doit être une technique pour qu’on se dise “waw, j’avais tout ça sur les jambes, heureusement que cet engin de torture épilateur sans douleur m’a tout enlevé”). Ouais c’est ça. C’est pas de la douleur, c’est de la prise de conscience pour une meilleure satisfaction post-épilation.

Donc bon, l’épilateur est sagement resté chez mes parents. Je suis ensuite passée à la crème, mais ces conneries-là ça coûte cher.

Et puis un jour, j’ai racheté un épilateur (on dirait que je n’apprends pas de mes erreurs), mais cette fois avec un système anti-douleur ré-vo-lu-tion-naire (qui a dit que j’étais naïve ?), et une petite lumière pour pas louper de poil. Pour le coup, la lumière c’est vachement utile. Parce que qui n’a pas passé une heure à s’épiler les jambes (dont une demi-heure à ne pas oser faire la deuxième jambe, parce que la première était trop douloureuse, et 10 minutes de nettoyage de baignoire, parce qu’on dirait qu’on a tondu un mouton là-dedans), pour s’apercevoir 2 heures après que ya plein de rebelles, fièrement dressés, tous noirs ?

Comme ça m’a vite soulé (c’est à dire au bout de 2 utilisations), je suis passée à la cire froide. C’est moins chiant que les roll-on à la con qui roll pas du tout, ou les pots de cire que t’en fous partout sur ton carrelage/tes fringues, mais pas sur tes jambes. Et j’ai découvert 2 utilisations non-conventionnelles à la cire froide :

1. L’épilation des sourcils : on pose la bande (encore fermée) sur le sourcil, on trace au crayon le contour, on découpe la bande, on pose, on arrache. Ca va super vite, c’est nettement moins chiant que la pince. Par contre, faut pas se louper en posant la bande, sinon c’est Kojak-du-sourcil power (oui, ça m’est arrivé). Et faut pas sortir non plus, parce que t’es rouge de la face.
2. La vengeance sur le petit frère : je l’avais prévenu, ce petit con, que la prochaine fois qu’il me balançait un noyau de cerise je l’épilerai. Il m’a pas cru. Mal lui en a pris. Je l’ai chopé par surprise, et j’ai collé la bande là, comme ça, sur la jambe. Il a pleuré de rage (oui, il avait 8 ans à l’époque). Je lui ai dit de me laisser l’enlever, d’un coup sec, pour que ça fasse moins mal. Il a refusé, et a passé 20 minutes à tirer sur cette bande millimètre par millimètre en souffrant le martyr. Bien fait.

Maintenant, je fais ma super feignasse : je pique le rasoir de mon homme et je me rase sous la douche. Ca fait pas mal, on loupe pas de poils, c’est propre. Mais une journée seulement.

Un jour, je tuerai tous ces poils au laser.

 

 

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