Il me reste 2 grandes désillusions à vous conter :

Les arts plastiques

Une de mes matières préférées au collège : alors que tout le monde râlait parce que les sujets étaient farfelus, qu’il fallait sortir du sacro saint format 24*32cm de la feuille de canson une fois dans l’année, je m’éclatais.

En seconde, j’ai pris l’option sciences économiques et sociales (comme conseillé par notre prof principal, brave bête que je suis), et en première je me suis relancée : option facultative Arts pla, présentée au bac. De mémoire, c’était mon moment préféré du lycée. Enfin on faisait autre chose que du feutre ou de la gouache sur du Canson ! Dans l’atelier, un joyeux bordel, avec de l’acrylique, du papier mâché, du fil de fer, du bois, éparpillés partout. On venait et on repartait quand on voulait.

J’ai pu m’amuser à faire des trucs en volume, en couleur, qui me ressemblent. Ca m’a permis d’exorciser mon corset (orthopédique, un carcan à porter pendant des années, je l’ai foutu sur une croix avec du barbelé), et rien que pour ça, ça fait du bien. J’aimerais bien m’y remettre, mais je n’ai pas d’inspiration : j’ai besoin d’un sujet, d’un cadre, sinon je sais pas quoi faire. C’est triste… Petit aperçu de mes croûtes (dans l’ordre : autoportrait déformé, avion qui se transforme en oiseau, corset crucifié) :

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Le théâtre

L’atelier théâtre du lycée m’a permis de découvrir des personnes, des émotions et des situations insoupçonnées. Faire le chien en groupe, s’envoyer une balle imaginaire en criant “rouge !”, plein de trucs comme ça qui paraissent crétin, je les ai vécu et j’ai aimé ça.

Au-delà des piètres performances d’actrice (forcément à un moment donné de ma vie j’ai voulu être comédienne, mais je me suis ravisée, pour le bien de tout le monde), je crois que j’ai vécu les choses les plus fortes et à la fois étranges là-bas. J’ai pleuré 4 années de suite, le dimanche de fin de représentations, envahie par un grand vide. Et j’ai rempilé à chaque fois (j’ai même poussé le vice jusqu’à y retourner alors que j’étais en fac).

Toute cette euphorie, ces rires en maquillant les garçons (ou en les voyant se maquiller), ces heures de répétitions sur une réplique, ces costumes improbables (rollers, longue vue géante en carton et haut de forme de 1m de haut en mousse rose, qui dit mieux ?), tous ces gens que j’ai rencontré… j’aimerais revivre tout ça… Nostalgie quand tu nous tiens (ce n’est pas la tournure que je voulais donner à l’article au départ, mais bon, quand l’émotion vous gagne…)

Finalement, j’ai abandonné pas mal de choses contre mon gré : la danse africaine (alors que j’aime ça et que ça me défoule), le théâtre (je dirais bien que j’y retourne l’an prochain, mais là je commence à être décalée au niveau de l’âge), les arts pla (mais ça c’est parce que toute seule et sans personne pour cadrer j’y arrive pas), le piano (quoique je m’y suis remise ce week-end, ça m’a fait un bien fou !). Je suis une artiste contrariée, réincarnée en scientifique. Une suggestion pour m’aider à… je sais même pas à quoi en fait. Je suis toute tourneboulée, j’ai l’impression qu’il manque quelque chose dans ma vie, quelque chose qui doit certainement se trouver dans la liste des désillusions, mais je ne sais pas comment attraper cette chose au vol…

L’auteur de ce blog s’excuse pour les violons et les phrases sirupeuses à la noix de cet article.

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Author:
Lisa
Time:
Lundi, février 25th, 2008 at 23:02
Category:
Bric à brac, Culture/confiture
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2 pelés et 2 tondus papotent to “Mes grandes désillusions, la suite…”

  1. Benoit Says:

    je serai toi je ne me poserai pas tant de question.
    Vas y fonce, profite si tu en as envie vas y…
    Le principal est de se faire du bien, si tous ces côtés arts te manquent pour que ton moi soit complet alors fais du théâtre (il doit y avoir aussi de gens de notre age …), joue du piano, créee sans vraiment savoir ce que c’est mais n’hésites pas….

    euuhh j’en ai pas trop fait là?

  2. Claranae Says:

    T’as essayé de t’appuyer mains à plats sur un mur et de te concentrer pour réussir à ne bouger QUE tes fesses à la danse?
    C’est comme ça que jai réussi pour la danse tahitienne, mais c’est assez long. J’ai dû mettre 3 mois avan de réussir à ne bouger que cette partie, que ce soit sur demipointes ou à croupie.

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