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Le roti va à la piscine

Lisa

Aujourd’hui, piscine pour faire 50 mètres pour avoir une putain d’attestation à la con. Tu ne sais pas pourquoi je dis “putain” et “à la con” ? Après tout pourquoi s’énerver sur un pauvre bout de papier avec des poissons dessinés dessus qui lui n’a rien demandé ? Tu vas bientôt le savoir.

Alors on arrive à la piscine, déjà il semblerait que ce soit le repaire des ouaich du coin. Mais des ouaich de 15 ans, pas plus, qui te demandent si tu veux coucher sortir avec eux, et quand tu dis non, te disent que t’es qu’une sale pute. Charmant. Attends d’avoir fini ta puberté, tu verras ça ira mieux quand tu auras mué et que t’auras un vrai penis.

J’avais mis le maillot, la serviette, le shampooing, la brosse et le gel douche dans mon sac de sport (avec mes fringues de sport dedans) pour pas me compliquer la vie. Sauf que la vie est une pute. Elle a trouvé fun de faire en sorte que le Head&Shoulders ait des envies de liberté (en plus maintenant tout le monde sait que j’ai des pellicules).

Résultat : mes fringues de sport, le sac, les baskets, tout a été antipelliculé au cas où. Par miracle, la serviette a été épargnée. Alors bon, j’avais pas le choix, j’ai tout emballé dans la serviette de sport sale (mais côté propre vers l’extérieur) (c’est pas la même serviette que celle de la piscine, notez bien), et j’ai mis délicatement mes habits par-dessus, en faisant bien attention pour qu’il n’y ait pas contact entre zone contaminée et zone propre (zone contaminée veut dire où ya plus de pellicules, c’est bizarre, je sais).

Hop, tac tac (tu vois) on va dans la piscine (et moi avec mon maillot prêté taille 36 alors que je fais du 40, la grande classe, j’avais peur qu’il éclate sous le volume de mes fesses seins, jte raconte pas l’angoisse), on fait nos 50m (et là je me dis que je suis vraiment une quiche en natation, j’étais vannée à la fin des 50 mètres, c´est quand même autre chose que la piscine hors-sol de jardin), le maître nageur nous dit de sauter dans l’eau pour vérifier qu’on panique pas (à mon avis il voulait juste voir 3 culs de nanas hyper bien foutues, surtout le mien moulé dans mon super maillot trop petit), mes copines nagent encore un peu, moi je sors de l’eau (parce qu’attends, la natation c’est chiant, et en plus ça fatigue). 10 minutes après, une fois qu’elles se sont mangées 2 mecs qui font du dos crawlé et 3 paires de palmes (ouais, la piscine le mercredi c’est l’horreur, j’avais l’impression de traverser une autoroute), elles ont choisi la voie de la sagesse : la mienne. La piscine c’est le mal, tu vois, je te l’avais bien dit.

Retour au vestiaire. Mon slip est plein de shampooing. “Tant pis tu le mets pas” me conseillent judicieusement mes camarades. Merde, mon soutif aussi (on dirait que ma protection hyper hermétique que j’ai faite avec une serviette éponge, telle Mac Gyver, n’a pas réellement fonctionné). “Tu le mets pas, tu t’en fous”. OK. Mais bon, là mon tshirt, je fais pareil et je sors à poil ?

C’est donc sans soutif et le tshirt tâché que je suis allée me sécher les cheveux, déjà passablement énervée. Histoire de bien enfoncer le clou, le dernier sèche-cheveux disponible était froid. Joie.

En rentrant j’ai entrepris de laver mes fringues non-pelliculées à la main. Et là je peux désormais te dire un truc : rincer un truc plein de shampooing c’est la merde. TROP la merde. C’est comme quand tu fais une coloration maison, où tu dois soi-disant rincer jusqu’à ce que l’eau soit claire. Ben tu le fais pas, sinon t’en as pour la nuit. Là, pareil, au bout de 10 minutes, yavait encore de la mousse, alors j’ai dit fuck, le shampooing finalement c’est propre, on s’en fout.

Mais bon, j’ai quand même bien fini ma journée. Je veux pas dire, mais MATEZ-MOI CES PETITES MERVEILLES :

En plus elles sont top confort (enfin pour des pompes de 10 cm de talon, c’est pas non plus des charentaises, mais t’as pas l’impression d’être sur des échasses à roulettes quoi). Demain je m’entraîne avec : Lisa va à la sécu déguisée en pute.

(oui, ça fait 6 mois que je n’ai pas de couverture maladie, serait ptêt temps là)(je sens que ça va être folklo tout ça)