Le collège pour moi c’était les années noires. Il y avait 3 catégories de filles :

  • Les “hypes” : bien lookées, filles à papa généralement, elles font la loi. Elles ont ce qu’on appelle “la classe” et décrètent qui l’a.
  • Les “looseuses” : mal fagotées, elle n’ont clairement pas “la classe”.
  • Les “neutres” : représentent une infime partie, tellement infimes que je ne vais pas en parler.

Comme vous pouvez le deviner, je faisais partie du deuxième groupe, pour plusieurs raisons :

  1. Mal fagottée. Ouais, ma mère récupérait mes habits à Emmaüs, chez les grandes cousines, ou en promo à la Halle aux vêtements. Je n’avais donc pas l’uniforme nécessaire pour avoir la classe, à savoir sweat nike/jean bootcut Cimarron/Dr Martens, mais Tshirt Décathlon uni ou vieux sweat Poivre Blanc/jean informe/vieilles chaussures qui duraient plusieurs années (rendez-vous compte, une seule paire ! Ca risque plus de m’arriver, j’ai du stock pour 10 ans au moins !)
  2. Mal dans sa peau. Une année d’avance, avec une poussée de croissance tardive, ça donne 10cm de moins que les plus petites de ma classe. Pas de seins, pas de règles (oui, à l’époque c’était un titre de fierté), un corset orthopédique qui allait de la clavicule aux fesses (et empêchait du coup tout jean taille basse ou tshirt pas long), j’étais “la naine aux chaussures rouges”.
  3. Première de la classe : le pompon…

J’avais donc droit à plusieurs surnoms : la naine, Gladiator (merci le corset), sale intello (oui, une fille bonne en classe n’a forcément pas de douche chez elle faut croire). Il y a aussi eu la fameuse période du “thon” (honte sur moi, à l’époque je savais même pas ce que ça voulait dire, à part poisson) : Quand j’arrivais le matin, tout le monde s’écartait en hurlant “Haaaaa, le thon ! Eloignons-nous à la distance réglementaire de 5 mètres, sinon nous allons attraper sa maladie” (laquelle, je me le demande encore).

J’ai aussi eu droit, en vrac, à :

  • La robe en jean à boutons pression ouverte en entier par la “meilleure copine” pendant la récré —> en petite culotte devant tout le collège (oui, point de soutif pour moi à l’époque).
  • Les “meilleurs copines” qui se cachent dans la cour en me voyant arriver. Deux solutions : passer sa récré seule, drapée dans sa solitude solitaire, et donc être ridicule, ou les chercher, et l’être encore plus.
  • Toujours les mêmes copines qui me traita

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Author:
Lisa
Time:
Dimanche, mars 2nd, 2008 at 18:35
Category:
Bric à brac, Dur dur...
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5 pelés et 2 tondus papotent to “Le vilain petit canard”

  1. Charlotte Says:

    Que de mauvais souvenirs :-S Les enfants sont vraiment méchants entre eux…

  2. JS Says:

    Aie ! Mes années collège et même lycée ont été aussi assez ingrates… Mauvais souvenirs tout ça !

  3. Knackie Says:

    Je ne ferai pas la liste des méchancetés que j’ai subies… mais je ne peux que confirmer que les enfants sont cruels. Seule solution: grandir plus vite qu’eux et devenir encoooore plus méchante et langue de pute.

    Quand tes “copines” seront caissières à Auchan, machant leur chewing-gum et maquillée comme Amy Winehouse, t’iras les voir et tu les snoberas genre “pfff 190euros de ticket de caisse, je peux payer en billet de 500 ?”.

  4. Gazelle ordinaire Says:

    Tiens ça me rappelle des souvenirs (mauvais) aussi, je faisais aussi partie des pestiférées, ça a changé au lycée.

    Je le dis haut et fort et j’assume ma vulgarité: PUTES!

    valààà :D

  5. Lisa Says:

    Charlotte et JS : Eh oui, mais maintenant j’ai grandi, et j’ai GAGNÉ !

    Knackie : :lol: :lol: :lol:

    Gazou : PUTES PUTES PUTES !!!

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